C’est il y a quelques années maintenant que je découvre le travail de Michael lors d’un évènement chez SMETS mettant en avant de jeunes créateurs belges. Cet autodidacte travail le cuir de manière très personnel, architecturale, et même parfois un poil asymétrique. Pochettes, foulards, ceintures, c’est à l’arrière de la boutique Ernest, en plein coeur de Bruxelles que, Michael, magnifie de ses propres mains chacune de ses créations dans un souci d’exigence, de qualité et d’exclusivité.
« Une volonté de détourner les surfaces géométriques élémentaires s’inscrit comme axe de recherche principal au travail de Michael. »
Afin de mieux vous faire découvrir ce créateurs et ses « oeuvres » je l’ai soumis à une petite interview.
QUI SE CACHE DERRIERE « MICHAEL GUERISSE O’LEARY » ?
Je suis créateur d’accessoires de maroquinerie, mes collections sont destinées aux femmes mais également aux hommes. Mon atelier est installé depuis peu au sein de la boutique Ernest, à Bruxelles, un lieu initié par Aurore Havenne (créatrice de bijoux-) et moi-même dans lequel nous proposons nos collections mais également celles d’une dizaine créateurs ‘accessoires’.
TON PARCOURS NE TE PREDESTINAIS A PRIORI PAS A CE METIER, COMMENT EN ES TU ARRIVE A LA MAROQUINERIE ?
J’ai étudié l’architecture à Victor Horta, à Bruxelles, et fait mes stages dans deux bureaux d’architecture et comme rédacteur à la revue d’art et d’architecture ‘A+’. J’y écrivais des brèves sur des créateurs belges, architectes mais pas seulement: la rencontre avec certains d’entre eux m’a permis d’envisager ma formation autrement, d’autres perspectives. La découverte fortuite du travail du cuir m’a convaincu: j’ai commencé à créer des pièces de manière intuitive, puis j’ai entrepris des études de maroquinerie afin d’acquérir un savoir-faire plus spécifique.
QU’EST CE QUI TA POUSSE A CREER TA PROPRE MARQUE ?
Très vite, j’ai eu l’envie de créer ma propre marque. La question ne s’est pas vraiment posée: j’avais envie de commercialiser mes créations, et la proposer sous un ‘label’.
COMMENT ABORDES TU LA CREATION DE TES MODELES ?
Je suis très influencé par l’architecture et l’art en général: une photo, une sculpture, une atmosphère sont autant d’éléments qui s’accumulent en une sorte de ‘base de données’.
Je travaille peu par croquis: j’aime jouer avec la matière, et créer à partir d’elle un volume ou une composition dynamique.
COMMENT DECRIRAIS TU TON UNIVERS ?
Mon univers est très graphique, architecturé et minimal. J’aime l’idée d’une sophistication naturelle, sans fioritures. J’envisage ma gamme de produits avec un idéal formel presque ‘asexué’.
D’OU VIENNENT TES MATIERES PREMIERES ?
Je travaille avec un réseau de tanneries certifiées, qui pratiquent pour certaines un tannage végétal (la peau est tannée avec des plantes, des écorces d’arbres) – en tout cas soucieuses de l’environnement et de l’écologie.
Notamment avec une des dernières tanneries belges.
MADE IN BELGIUM ?
Je travaille dans mon atelier rue de Flandre pour la création des modèles et de la réalisation de certaines collections ‘édition limitée’. Mon volume de production était en croissance, un atelier de confection basé à Bruxelles assure la production d’une série de modèles.
TON MODELE FETICHE ?
La pochette Fragment, créée à l’occasion du shooting officiel du film Yves Saint Laurent de Bertrand Bonello lors de sa sortie, et portée par Gaspard Ulliel.
OU PEUT ON TE TROUVER ?
Dans une série de points de ventes multi-marques, ainsi que dans mon atelier-boutique ‘Ernest’, situé rue de Flandre 57 à 1000 Bruxelles.
J’ai déjà craqué ma pochette signée « Michael Guérisse O’leary » ! Et vous vous attendez quoi ?
POINT DE VENTES
Eshop
Ernest
Ciel mes bijoux Excelsior
Musée d’art Moderne Luxembourg
S.