Cédric Charlier

« Je n’ai pas de problème avec mon image, mais je préfère mettre ma collection sous les projecteurs plutôt que moi. Je dessine des vêtements pour les femmes et ce que je veux avant tout, c’est les voir portés. L’homme que je suis passe au second plan. »

Né en Belgique le 5 avril 1978, Cédric Charlier a toujours ressenti une affinité envers la mode.
« Quand j’étais jeune, sans jamais avoir pu l’expliquer j’ai compris que je serais dans la mode. »
Après avoir appris, jeune enfant, la broderie grâce à sa grand-mère modeleuse, il fit ses premier pas dans le secteur en travaillant pour un tailleur à l’âge de 17 ans.

A peine sorti de ses études à l’Ecole des Arts Visuels, La Cambre, il gagne le prix Moët Henessy en 1998. Son diplôme et son prix en poche, Cédric Charlier s’en va poursuivre un stage de 2 ans dans la maison Céline sous la direction artistique de Michael Kors à cette époque. Par la suite, il retourna à ses racines belges en travaillant pour Jean Paul Knott et 2 ans plus tard, il fut engagé chez Lanvin auprès d’Alber Elbaz durant 6 ans.
Toutes ces années dans ces différentes grandes maisons, lui ont permis de forger sa personnalité, ses coupes et une manière de travailler propre à lui. Tout cela grâce à ses qualités de retrait et discrétion ainsi que son sens de l’observation et son soucis du détail.

Fort de ses expériences, il attire l’attention de Jean Bousquet qui lui demande de redynamiser l’image de Cacharel. Challenge qu’il accepte et réussit avec brio en 4 saisons, ce qui le propulsa sur le devant de la scène et forgea sa réputation. A peine 2 ans après être arrivé chez Cacharel on met un terme à son contrat pour se recentrer sur un seul et unique directeur artistique.

Le fabriquant et distributeur de Cacharel, le groupe italien Aeffe, sous la houlette du président du groupe Massimo Ferreti, convaincu du talent de ce jeune designer décide de développer la marque « Cédric Charlier » sous forme de license, le créateur étant à 100% propriétaire de son nom.

« Cacharel a été un énorme pas dans ma carrière, mais avoir la possibilité d’obtenir une liberté totale de création est irremplaçable… »

La marque Cédric Charlier naît en février 2012 à Paris et conquit le coeur des acheteurs, il compta 90 points de ventes au bout d’un an et 150 en été 2014.

« Au début, j’ai essuyé des critiques du type « trop cintré, trop serré » mais je voulais m’adresser de manière précise aux femmes. J’essaie avec honnêteté de démontrer qu’un vêtement bien coupé, appliqué à une vision contemporaine de la mode apporte de la sophistication. »

Sa marque de fabrique? Un style minimaliste, architecturé et souvent monochromatique avec une coupe nette, des silhouettes graphiques, souples, et sophistiquées. Il représente la féminité moderne à un prix démocratique.

Son idée de la mode ? « Elle se construit de rencontres (personnelles, artistiques, chocs visuels et sonores) qui sont à mes yeux les plus beaux cadeaux de la vie. Elles me poussent vers les frontières inconnues où mon inspiration prend son élan. Mes rêves deviennent réalité, les vêtements apparaissent, c’est à ce moment précis qu’une mode naît. »

« Etre proche des femmes, de leurs envies, leur rendre service en leur ôtant un souci à l’heure de choisir une tenue. J’ai envie de bousculer les codes mais je suis aussi très attentif au prix des choses. »